mercredi 15 janvier 2020

Violence, culture et politique (1): Introduction

La série de post que je vais commencer ici m'est venue après avoir constaté à quel point une expérience de violence partagée pouvait créer une dynamique de groupe très forte.

Qu'elle soit subie comme les guerres, qu'elle soit ritualisée comme les bizutages ou les règles d'entrée dans des gangs, qu'elle corresponde à un engagement historique (résistance, OAS, mai 68...) ou même à un métier (le "baptême" du feu pour les soldats), l'impact de cette violence sur ses protagonistes est structurant.

Cela peut aller encore plus loin. Les membres du groupe peuvent en arriver à se définir par cette rencontre avec la violence à l'exclusivité de tout autre caractéristique ou expérience.

Parfois, ce sentiment de singularité, cette identification à une classe peut entrainer des désirs d'action et donner naissance à un acteur politique.

Qu'on considère le rôle des anciens combattants dans la montée des fascismes et celui de la Résistance dans le monde politique de l'après-guerre par exemple.

Je vais donc explorer plusieurs aspects de ce lien, en commençant par l'impact de la Première Guerre Mondiale et de ses acteurs, les anciens combattants, sur le 20e siècle.

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