Si je fais partie des générations que le Far West a fasciné (Playmobils, BD, etc) je n'aime généralement pas du tout les westerns américains dits classiques.
On sait que les mythes associés à la conquête de l'Ouest ont été largement inventés par les migrants qui ont fait Hollywood et que la réalité était loin de la carte postale.
La Bible et le fusil, la sainte constitution, les hommes libres, les héros à la mâchoire serrée et à la chemise impeccable partis civiliser des terres sauvages en y massacrant les indigènes tous fourbes et cruels, l'esprit de la frontière et la destinée manifeste, tout ceci m'insupporte.
Je suis revenu de ma longue passion pour le monde amérindien, commencée avec les mystérieuses cités d'or, j'ai remis les gens, indigènes compris, à leur juste place dans un monde qui n'est pas noir et blanc, mais je continue à détester le colonialisme bien pensant qui est la toile de fond des vieux westerns.
Pourtant, le film dont je vais parler aujourd'hui est un western classique: il s'agit de High Noon, connu sous nos cieux sous le nom de Le train sifflera trois fois (joies de la traduction...).
Il a été tourné en noir et blanc en 1952 par l'émigré juif autrichien Fred Zinnemann, dont je ne connais pas grand-chose, et l'histoire qu'il raconte est aussi simple que forte.
Le héros est un shérif vieillissant incarné par Gary Cooper, qui vient de se marier avec une jeune quaker jouée par Grace Kelly.
Au début du film, il a prévu de rendre son étoile et de commencer une nouvelle vie, mais la nouvelle lui parvient qu'un homme qu'il a condamné par le passé a prévu de revenir en ville pour se venger, en s'accompagnant d'autres truands (parmi lesquels on compte le tout jeune Lee Van Cleef)
Par sens du devoir et malgré les supplications de sa femme, il décide de décaler sa démission et de faire face à cette situation.
Pendant toute la première partie on le voit tenter de recruter des aides parmi les hommes de la ville pour l'épauler, et ceux-ci la lui refuser à tour de rôle et pour diverses raisons.
On sait que les mythes associés à la conquête de l'Ouest ont été largement inventés par les migrants qui ont fait Hollywood et que la réalité était loin de la carte postale.
La Bible et le fusil, la sainte constitution, les hommes libres, les héros à la mâchoire serrée et à la chemise impeccable partis civiliser des terres sauvages en y massacrant les indigènes tous fourbes et cruels, l'esprit de la frontière et la destinée manifeste, tout ceci m'insupporte.
Je suis revenu de ma longue passion pour le monde amérindien, commencée avec les mystérieuses cités d'or, j'ai remis les gens, indigènes compris, à leur juste place dans un monde qui n'est pas noir et blanc, mais je continue à détester le colonialisme bien pensant qui est la toile de fond des vieux westerns.
Pourtant, le film dont je vais parler aujourd'hui est un western classique: il s'agit de High Noon, connu sous nos cieux sous le nom de Le train sifflera trois fois (joies de la traduction...).
Il a été tourné en noir et blanc en 1952 par l'émigré juif autrichien Fred Zinnemann, dont je ne connais pas grand-chose, et l'histoire qu'il raconte est aussi simple que forte.
Le héros est un shérif vieillissant incarné par Gary Cooper, qui vient de se marier avec une jeune quaker jouée par Grace Kelly.
Au début du film, il a prévu de rendre son étoile et de commencer une nouvelle vie, mais la nouvelle lui parvient qu'un homme qu'il a condamné par le passé a prévu de revenir en ville pour se venger, en s'accompagnant d'autres truands (parmi lesquels on compte le tout jeune Lee Van Cleef)
Par sens du devoir et malgré les supplications de sa femme, il décide de décaler sa démission et de faire face à cette situation.
Pendant toute la première partie on le voit tenter de recruter des aides parmi les hommes de la ville pour l'épauler, et ceux-ci la lui refuser à tour de rôle et pour diverses raisons.
Au final, c'est seul qu'il va affronter quatre hommes dans un combat où ses chances sont minces.
Il ne les vaincra que grâce à l'intervention inattendue de sa femme, qui met en pause ses convictions religieuses pour le sauver en abattant le dernier de ses adversaires.
Le film se termine par le départ du couple de la ville et la démission effective du shérif, qui part plein de mépris et de rancœur pour la lâcheté des habitants.
Les acteurs jouent remarquablement bien et la tension croissante est d'autant mieux rendue que le film est tourné en temps réel.
Le spectateur ressent ainsi l'angoisse de Gary Cooper tandis qu'approche l'heure où le train arrivera en gare pour le rendez-vous fatal et qu'il prend conscience du tragique de sa situation.
On dit que Le train sifflera trois fois fut tellement détesté par John Wayne, qui le qualifia de "non américain" et qui représente tout ce que je déteste dans le western classique, que celui-ci lui répondit avec le film Rio Bravo.
Personnellement je crois pourtant le premier bien plus réaliste que toutes les chevauchées héroïques auxquelles le duke a prêté sa silhouette.
Les humains sont généralement lâches, le sens du devoir est rare et plus encore le sont les gens prêts à mettre volontairement leur peau en jeu pour la justice, pour des principes ou simplement pour aider.
Et comme toutes les colonies ou les zones frontières l'Ouest étasunien était souvent un univers sans foi ni loi où tous les coups étaient permis et où seul le plus fort comptait.
L'autre message très fort du film est le reniement de la mariée quaker, quand influencée par l'ex-maitresse mexicaine du shérif, elle utilise à son tour une arme.
Ce passage est un moment bouleversant d'humanité car cette action qui va contre ses convictions est une preuve d'amour autant que de bon sens, une sorte d'antidote à cet héroïsme stupide autant exalté qu'il n'existe que rarement.
Le train sifflera trois fois fut un succès qui marqua beaucoup de gens (tout le monde n'est pas John Wayne) et l'expression to be high noon, qui signifie être seul face à une merde grave, viendrait de lui.
Il aurait aussi inspiré le film de SF qui m'a donné envie de le voir, Outland, où l'action est transposée dans une station minière dans l'espace et le shériff joué par Sean Connery.
Précédent: Cinéma (27) : R.M.N.
Il ne les vaincra que grâce à l'intervention inattendue de sa femme, qui met en pause ses convictions religieuses pour le sauver en abattant le dernier de ses adversaires.
Le film se termine par le départ du couple de la ville et la démission effective du shérif, qui part plein de mépris et de rancœur pour la lâcheté des habitants.
Les acteurs jouent remarquablement bien et la tension croissante est d'autant mieux rendue que le film est tourné en temps réel.
Le spectateur ressent ainsi l'angoisse de Gary Cooper tandis qu'approche l'heure où le train arrivera en gare pour le rendez-vous fatal et qu'il prend conscience du tragique de sa situation.
On dit que Le train sifflera trois fois fut tellement détesté par John Wayne, qui le qualifia de "non américain" et qui représente tout ce que je déteste dans le western classique, que celui-ci lui répondit avec le film Rio Bravo.
Personnellement je crois pourtant le premier bien plus réaliste que toutes les chevauchées héroïques auxquelles le duke a prêté sa silhouette.
Les humains sont généralement lâches, le sens du devoir est rare et plus encore le sont les gens prêts à mettre volontairement leur peau en jeu pour la justice, pour des principes ou simplement pour aider.
Et comme toutes les colonies ou les zones frontières l'Ouest étasunien était souvent un univers sans foi ni loi où tous les coups étaient permis et où seul le plus fort comptait.
L'autre message très fort du film est le reniement de la mariée quaker, quand influencée par l'ex-maitresse mexicaine du shérif, elle utilise à son tour une arme.
Ce passage est un moment bouleversant d'humanité car cette action qui va contre ses convictions est une preuve d'amour autant que de bon sens, une sorte d'antidote à cet héroïsme stupide autant exalté qu'il n'existe que rarement.
Le train sifflera trois fois fut un succès qui marqua beaucoup de gens (tout le monde n'est pas John Wayne) et l'expression to be high noon, qui signifie être seul face à une merde grave, viendrait de lui.
Il aurait aussi inspiré le film de SF qui m'a donné envie de le voir, Outland, où l'action est transposée dans une station minière dans l'espace et le shériff joué par Sean Connery.
Précédent: Cinéma (27) : R.M.N.
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