dimanche 29 décembre 2024

Chanson (20): Roy Bean

Je terminerai 2024 avec le titre Roy Bean, de Jean-François Coen.

Ce morceau est très précisément attaché aux interminables étés de mon adolescence, que je passais isolé dans la ferme de mes parents.

Pendant ces trois mois mes seuls contacts avec le reste du monde, hormis ma famille, étaient les lettres que j'échangeais avec mes amis et la télé.

Certains après-midis vides, je regardais les émissions de clips de M6. Je n'aimais pas grand-chose mais je me souviens avoir été interpelé par ce titre et son étonnant clip.

On y voyait le chanteur allongé sur un canapé devant un fond sombre, croquant une pomme avec nonchalance.

Pendant qu'il chantait les paroles écrites défilaient sur le côte et une fille au premier plan se déshabillait lentement.

Elle ne le faisait pas en dansant ou en suivant le rythme de la musique mais cérémonieusement et sans sourire.

Au moment où en sous-vêtements, on supposait qu'elle allait finir nue, un zoom était fait sur la tête du chanteur qui se redressait pour dire "Ma petite tu t'égares" avant que le titre ne s'achève.

Je me souviens avoir été conquis par la simple originalité de ce clip et par sa malicieuse chute.

Le sujet m'interpelait également puisqu'il évoquait Roy Bean, une de ces légendes du Far West que j'avais connues via Lucky Luke, une BD que j'ai beaucoup lue dans mon enfance.

Enfin la chanson elle-même était à mon goût.

Basée sur un riff accrocheur qui se répète, elle est complétée par une riche ligne de basse, quelques passages au banjo et des cordes.

Sur ce fond à la fois cool et entraînant, le chanteur à la voix très ténue pose ses mots avec une sorte de dandysme ennuyé à la Dominic A: le mélange est très réussi.

Le tout s'était imprimé dans ma tête, au rayon des petites pépites qu'il me faudrait retrouver un jour.

Aujourd'hui je ne sais pas grand-chose de plus de Coen.

Les maigres informations de sa fiche Wikipédia semblent indiquer qu'il n'a pas eu une carrière très visible, qu'il est juif pied noir et qu'il a 65 ans.

J'ai découvert qu'il existait plusieurs versions du clip avec plusieurs filles (ICI et ICI), et que d'autres titres de lui, mais pas énormément, étaient disponibles sur le web.

Mais curieusement je n'ai pas cherché à les écouter, comme si je préférais garder la saveur unique de ce Roy Bean venu par hasard éclairer l'ennui d'un été ordinaire.

Précédent: Chanson(19): Les forêts noires

Suivant: Chanson(21): Comme un damné

vendredi 27 décembre 2024

Chanson (19): Les forêts noires

Je suis né dans une France déjà bien américanisée en termes de culture, notamment musicale.

La vague yéyé qui faisait des VF souvent puériles de hits américains, était passée.

Il y avait une volonté plus grande de créer soi-même et de faire du "sérieux".

Mais on était toujours dans une espèce de copie appliquée de ce qui se passait dans le monde anglo-saxon.

Le temps de l'émancipation des années 90, quand le rock français se mettrait à construire des passerelles avec notre patrimoine (ou ce qu'il en restait) et avec d'autres musiques, issues du reste du monde ou de l'immigration, n'était pas encore arrivé.

Paradoxalement d'ailleurs, cette maturité des 90es a correspondu à la fin de l'hégémonie du rock auprès des jeunes, qui fut détrôné par le rap en même temps que la population changeait massivement.

Mais pour en revenir aux années 80, on pouvait dire en simplifiant qu'on faisait de la musique anglo-saxonne avec des paroles en français, chaque grand courant naissant à Londres, New York ou Los Angeles générant des groupes en VF qui tentaient de devenir l'équivalent français de Madonna, Cure ou Depeche Mode.

Ce n'était pas facile.

Les structures (studios, salles) manquaient, le marché était relativement étroit, les médias longtemps sous contrôle.

Combien de groupes régionaux qui tentaient leur chance ont-ils réussi à percer, ne serait-ce qu'un temps? Combien surtout sont restés locaux et n'ont jamais pu transformer l'essai?

Celui qui chantait le titre dont je vais parler aujourd'hui était l'un d'entre eux.

Il s'appelait Sclérose et venait du Limousin, il était plutôt bon et produisit une série de titres que j'entendais dans les radios du coin, mais ne réussit pas à percer au niveau national.

Leur musique était très new wave, avec beaucoup de clavier et le son un peu froid de l'époque. Leur chanteur avait une voix un peu juvénile/androgyne qui collait bien avec leurs textes, fouillés et poétiques.

C'était je crois mon frère aîné qui m'en avait parlé et m'avait fait écouter quelques morceaux, et j'ai longtemps gardé en mémoire des extraits d'une chanson touchante et obscure qui parlait d'une fille trop belle se lavant dans des eaux...

Grâce à la magie internet, j'ai fini par retrouver Les forêts noires (c'est le titre) ainsi qu'une mauvaise vidéo du groupe le jouant en extérieur un jour de froid glacial comme il y en avait encore dans les années 80.

D'autres chansons que je connaissais étaient également disponibles, mais c'est celle-ci qui reste ma préférée.

La douce nostalgie qui en émane, ses vers mystérieux et son côté amateur continuent à m'enchanter et à m'évoquer cette période qui s'éloigne.

Elle me fait également penser à ma région, qui a elle aussi tellement changé, et me rappelle à quel point naître à tel ou tel endroit conditionnait la suite.

Si Téléphone s'était formé à Limoges et Sclérose à Paris, qui sait ce qui se serait passé?

Précédent: Chanson(18): Le youki

mardi 17 décembre 2024

Vie professionnelle (6): larbin

J'ai été inspiré pour mon post d'aujourd'hui par le mot larbin, ce qualificatif qu'on entend souvent balancé par les grandes gueules, les fortes têtes, comme une insulte.
 
Qu'est-ce qu'un larbin?
 
On désigne par ce mot une personne obéissante, servile, suiveuse, qu'on imagine sans volonté propre, voire sans dignité.
 
Çà renvoie au pire à l'idée d'esclavage, de domesticité, a minima à la domination et au suivisme, quelque chose d'éminemment péjoratif aujourd'hui.
 
Est-ce pourtant toujours aussi clair? Est-ce que les larbins sont forcément nuisibles ? Est-ce qu'être un larbin n'est pas aussi un choix qu’on doit respecter ?
 
En effet, être le subordonné dévoué de quelqu’un de plus puissant/compétent/riche garantit un certain confort matériel, une protection.
 
Dans certaines circonstances, cela peut être utile et une stratégie intelligente.
 
C’est notamment le cas dans des pays ou des époques sans garde-fous sociaux, où la naissance, la richesse et le rang conditionnent la vie de manière exclusive.
 
Les écuyers, les bonnes ou majordomes, voire les esclaves de maison jouissaient de privilèges qui peuvent faire ricaner aujourd’hui mais n’étaient pas négligeables pour autant.
 
Ils étaient parfois même une question de survie, conditionnant l’accès à des choses aussi basiques que se nourrir ou se loger.
 
Et à rebours de ce qu’on imagine parfois dans nos visions romantiques des classes sociales, la quête de ces privilèges peut faire l’objet de lutte impitoyable et ceux qui y aspirent être totalement dénués de scrupule.
 
Je me souviens d'un personnage de Yasmina Khadra, un boxeur je crois, qui était devenu garde du corps/homme à tout faire pour l'un de ces fils de révolutionnaires/militaires corrompus qui possèdent au sens propre l'Algérie depuis 1962.
 
Sauvant son maitre de la vengeance d'une de ses anciennes victimes, il assénait à celle-ci avec un cynisme tranquille: "Tu ne le toucheras pas, ce maitre c'est le mien, je me suis battu pour l'avoir et tu ne m'en priveras pas."
 
On peut aussi penser à l’esclave joué par Samuel L. Jackson dans Django Unchained, plus effroyable avec ses pairs que ne l'était son propre maître.
 
Sans aller jusqu’à ces extrêmes, un larbin peut l’être devenu pour jouir d’un pouvoir ou d’une position enviable à son niveau.
 
Songeons au pouvoir des secrétaires de direction ou des chambellans, que leur rôle d’interface permanente rend incontournables pour qui veut approcher leurs maîtres.
 
Je parle ici d’aspects matériels et/ou de distinction, mais il n’y a pas forcément que ça qui peut motiver ce choix.
 
On peut aussi apprécier le confort intellectuel que donne le fait de laisser un autre décider ou prendre les initiatives à sa place.
 
Se cantonner aux tâches dites "de merde" et laisser au maître/supérieur les combats sur les grands sujets, les responsabilités ou les initiatives peut être un choix.
 
Au risque de choquer, je pense que les couples dits traditionnels et heureux qui existent et ont existé sont souvent ceux dans lesquels il y avait ce partage assumé entre l'intendance et la stratégie, si l'on peut dire.
 
J’ai pu constater cela de nombreuses fois, avec un homme faisant carrière en se reposant intégralement sur sa femme pour la gestion de la maison et de la famille, tout en respectant ce rôle, en partageant les revenus et en consultant son épouse pour les grandes décisions.
 
C’est plus rare dans l’autre sens, mais je connais un homme qui ne se sentait jamais aussi bien que lorsqu’il se trouvait dans cette configuration d’homme au foyer.
 
Je ne dis pas que c’est bien ou mal, mais que certains et certaines choisissent cette configuration et s’y trouvent bien. Ce choix est aussi respectable qu’un autre.
 
Pour en revenir au monde professionnel, on trouve derrière la plupart des leaders une personne pas forcément aussi visible et connue, un homme ou une femme à tout faire qui lui est intégralement dévoué et s’active à concrétiser les choses dans l’ombre.
 
Sans elle ou sans lui, le leader se retrouve pollué par les problèmes annexes, et à l’inverse cette personne ne saurait ou ne voudrait pas prendre la place du leader.
 
J’en viens à la dernière idée : au final, les larbins ne sont-ils pas indispensables ?
 
Dans le couple comme dans le travail, il est absurde de vouloir que tout le monde décide et tout aussi absurde de mépriser ceux qui exécutent ou mettent en œuvre, avec un mépris proportionnel au zèle mis dans cette exécution.
 
Il me semble crucial de réhabiliter les bons exécutants, qui sont indispensables à tout projet, toute communauté.
 
Il n’y a rien de déshonorant à suivre quelqu’un, à être celui qui fait au lieu de celui qui dit quoi faire.
 
Il n’y a rien d’humiliant à être celui qui gère le quotidien.
 
Pourvu que chacun soit reconnu et qu’il y ait un équilibre, ça n’a rien de méprisable.
 

vendredi 13 décembre 2024

Chanson(18): le youki

Les raisons qui me font m'intéresser à un musicien sont variées.

Cela peut être son succès, même si l'artiste est a priori très loin de moi et de mes goûts, comme disons Taylor Swift, Beyoncé ou Booba.

Cela peut être sa légende et l'héritage qu'il a laissé, comme les inévitables Jimi Hendrix et Django Reinhardt.

Cela peut être les recommandations d'un proche qui en est passionné : Justin Bieber ou les rappeurs appréciés par mes enfants ou les Beatles par mon binôme étudiant.

Cela peut être un "coup de foudre" à l'écoute d'une chanson ou d’un album (Led Zeppelin I ou Benjamin de Florent Marchet).

Et cela peut aussi être l'univers de ce musicien.

J'ai en effet toujours admiré les gens qui créaient un monde autour d'eux, avec leur style et leurs références, inventant quelque chose de nouveau, parfois en rupture avec ce qui est connu.

Niveau international, je pense aux inimitables Queen, à Björk ou aux Cramps.

Niveau hexagonal, à Boby Lapointe, aux Rita Mitsouko, à Hubert Félix Thiéfaine...et à Richard Gotainer.

C'est d'un titre de ce dernier, Le youki, dont il va être question aujourd'hui.

Revenons aux années 80 et à mon enfance.

Même si cette décennie, dont je parlerai un jour, vécut la libération de la bande FM, les canaux de diffusion d’une chanson restaient bien plus limités qu'aujourd'hui.

Il y avait donc la radio, notamment quelques stations poids lourds, les disques et cassettes, et il y avait la télévision.

Celle-ci se résumait encore à un nombre réduit de chaines, toutes issues de l’ORTF, cette émanation de l’État français qui était très contrôlée.

Sur ces quelques chaines il y avait des émissions de divertissement, et y passer assurait à un artiste une visibilité sans pareille.

Je pense que c’est dans une émission de ce genre que j’ai vu Gotainer.

Le personnage m’a tout de suite attiré.

Il était décontracté et drôle, avait un coté enfantin, des airs un peu lunaires et donnait l'impression de se moquer de tout comme les gens cool le devaient.

Et puis il portait des lunettes.

Ce dernier point comptait beaucoup pour moi à l'époque.

Dans ma jeunesse en effet les binoclards étaient bien plus rares qu'aujourd'hui, et les artistes qui en portaient se comptaient sur les doigt d'une main (en fait je ne me souviens que de Nana Mouskouri).

Et ils étaient souvent caricaturés et stigmatisés: c'était les "têtards à hublots", les intellos, les nazes,les pas marrants.

Et moi qui souffrais d'une myopie précoce et très forte, on m'avait évidemment rangé dans le camps de ces losers.

Or voilà qu'apparaissait Gotainer, qui était tout le contraire de ça: du coup il m'attirait.

Ce chanteur travaillait aussi dans la publicité, domaine où il connut de grands succès, inventant des slogans qui faisaient mouche.

Quant à ses titres, tous étaient de petits univers, aux mélodies accrocheuses, aux clips et chorégraphies soignées.

Il y abordait des thèmes improbables (comme la passion des décalcomanies), flirtant avec l'absurde et la dérision, et il avait un goût pour notre langue et un côté joyeusement paillard dont je ne prendrais conscience qu'avec l'âge.

L'OVNI dont je me souviens le mieux était donc Le youki.

Dans cette chanson, il raconte l'histoire d'un chien, Youki donc, en utilisant la langue de neuneu avec laquelle certaines personnes s'adressent aux enfants ou aux animaux.

L'affection de ce chien est partagée entre ses deux maitres, mémère et pépère, qui rivalisent d'attention et de mots débiles à l'égard de cette bête qui montre sa queuqueue et ses papattes poilues et qui mange des bouts de caca.

Ce texte joyeusement absurde s'accompagnait d'un clip coloré où Gotainer jouait tous les personnages de sa chanson, dans un décor cubique et flashy avec des choristes/danseuses un peu sexy.

Je ne sais pas pourquoi mais la vision de cette vidéo ça avait profondément marqué le gamin que j'étais et ses images sont restées de longues années dans ma tête.

Je n'ai revu ce monument que bien plus tard, lorsque le web me permit tant de fructueux retours arrière, et quand je l'ai fait découvrir à mes enfants, j'ai senti avec amusement (et peut-être un peu d'émotion) qu'ils éprouvaient eux aussi ce mélange de vague inquiétude et de jubilation que j'avais ressenti en 1984.

Maintenant que ses œuvres sont pour moi accessibles à volonté je ne suis pas plus fan de Gotainer aujourd'hui qu'hier, mais je garde pour lui l'admiration respectueuse que m'inspirent les gens qui assument leur originalité.

Et puis la vision du clip du youki reste l'une des premières étapes de ma prise de conscience que la vie est une telle absurdité qu'il vaut souvent mieux en rire et que ne pas la prendre trop au sérieux est aussi indispensable que salutaire.

Précédent: Chanson(17): Smells like teen spirit

lundi 2 décembre 2024

Is Anyone Up?

Il y a pas mal d’années maintenant que la question du revenge porn est posée. L’affaire autour du site Is anyone up ? a été la première dont je me souvienne sur ce sujet.
 
Ce site, fondé par le détestable Hunter Moore, fut sans doute le plus médiatisé du genre. Le principe en était très simple : les gens déposaient des photos nues et/ou à caractère sexuel, voire des videos, de leurs ex contre leur gré, souvent pour se venger d’une rupture.
 
Cette pratique existait déjà pour les célébrités, via quelques magazines spécialisés dans l’exhumation de péchés de jeunesse type téléfilm érotique ou couverture de magazine. Mais le net permit à la fois de changer de braquet pour lesdites célébrités (voir celebjihad par exemple), et de toucher M. ou plutôt Mme tout-le-monde.
 
Les premières victimes se trouvèrent face à un vide juridique totale, et durent subir le cauchemar de se voir exposées sans espoir de retour arrière car Internet ne rend jamais sa proie : photos et vidéos peuvent y être reproduites à l’infini.
 
En plus Moore se faisait en parallèle une gloire du pouvoir que lui donnaient ces clichés, récoltant un temps le titre de personnalité la plus détestée d’Internet.
 
Le législateur finit cependant par intervenir. Un peu partout le droit à l’image fut renforcé et ces pratiques fort heureusement pénalisées.
 
Cela n’arrêta bien évidemment pas le revenge porn et les nudes circulant contre l’avis de leurs modèles.
 
C’est d’autant plus vrai depuis l’avènement des smartphones et des réseaux sociaux et surtout dans les populations adolescentes.
 
Combien de filles naïves, amoureuses ou se croyant rebelles se laissent avoir et se déshabillent en ligne contre une promesse de confidentialité jamais tenue ?
 
Et à cet âge débile, combien de bandes de crétins patentés utilisent ce moyen pour humilier, se moquer ou se venger ?
 
Rien que dans mon entourage je connais un nombre important de cas qui vont de la fille qui a accepté de se faire filmer en train de faire une fellation à un ex jusqu’à celle qui filme pour sa bande un garçon en train de se faire déshabiller de force.
 
Tout cela existe depuis que le monde existe, mais comme pour les malheureux mauvais artistes dont j’ai parlés dans cet ancien post, Internet empêche que la page soit jamais tournée, recyclant sans fin les moqueries et leurs causes, qui se répètent autant que tournent les images des malheureux et malheureuses qui se sont un jour fait piéger.
 
Hors la punition et de l’éducation, je pense qu’il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire, à moins d’interdire les téléphones et l’accès au web, mais il faudrait être la Corée du nord pour ça…
 
Je le vois avec mes enfants, qu’on a essayé de sensibiliser très tôt à ces problèmes sans les brider, il faut le temps que jeunesse se passe et les dérapages sont ô combien faciles.
 
Paradoxalement, je me dis que l’IA pourrait être la solution.
 
En effet, parmi les applications de ce nouveau graal des entreprises, il y a de nombreux logiciels qui déshabillent les gens à partir de photos ou intègrent des visages dans des films porno.
 
Cette pratique immonde est d’ailleurs largement utilisée pour discréditer les gens : je me souviens de la journaliste Rana Ayub qu’on a cherché à démolir par ce biais.
 
Au début les résultats étaient grossiers, mais de nos jours certains sont carrément bluffants, au point que dans un futur proche il sera probablement impossible de déterminer si l’image ou le film est vrai ou faux.
 
Et s’il n’est plus possible de savoir si c’est ou non du fake et si tout le monde sait que c’est impossible, cela ne fonctionnera tout simplement plus.
 
Le moment de la diffusion sera certes désagréable, mais on pourra nier de façon crédible et enlever leur pouvoir de nuisance à tous les Moore du monde.
 
En attendant, il faut continuer à lutter contre cette pratique, et faire payer tous ceux qu’on peut.