Mon premier souvenir de la chanson Still Loving you, est celui d'une pub pour un jus de fruits.
On y voyait deux ados footballeurs se bousculer, se battre, être séparés par leurs équipiers, puis finalement se réconcilier autour d'une bouteille de Fruité (le jus en question).
Scénario banal, mais ce spot est curieusement resté dans ma tête, et la puissance du titre n'y est sans doute pas pour rien.
Sorti en 1984, il fut un immense succès, peut-être le plus grand même, du groupe allemand Scorpions. La légende attribue même à ce slow légendaire un mini baby-boom dans l’Hexagone, comme s’en amuse régulièrement le chanteur du groupe.
Scorpions, qui existe toujours, est un véritable dinosaure.
Né dans les années 70, le groupe commença par un hard rock un peu psychédélique, leur guitariste initial lorgnant vers Jimi Hendrix, avant de partir vers un métal plus classique, et même vers ce que les puristes, dont mes amis de l’époque, appellent avec un peu de mépris du "hard FM".
Ce courant désigne les artistes ayant adopté les codes du métal (cuir, cheveux longs, guitares saturées) mais édulcoré la partie violente, déjantée et subversive qu'on attribue au mouvement, pour aller vers quelque chose de plus pop, de plus "commercial" en pondant notamment des balades plus ou moins sucrées, qui peuvent (et sont parfois spécifiquement faites pour) être appréciés au-delà des fans avertis.
Et les balades, çà a toujours été le point fort de Scorpions, Still Loving you en étant un archétype.
(NDLR : cette classification de l’authenticité, qui s’applique à tous les styles et tous les artistes de toutes les époques, d’Elvis à Snoop Dog, est évidemment une pure vue de l’esprit).
Plus jeune, j’ai beaucoup écouté Scorpions, collectionnant leurs pochettes salaces, souvent censurées partout sauf en France, et testant leurs différents styles et époques avant de me lasser, comme pour beaucoup d’autres artistes.
Certains titres continuent toutefois encore à me plaire, Still Loving You en tête.
Ce morceau est très long et, comme souvent dans les chansons que j'aime, il est construit sur une progression.
Il commence avec une guitare douce et mélancolique qui fait une petite intro préparant l'entrée en scène de la voix de Klaus Meine, reconnaissable à son petit côté nasillard et à ses puissantes envolées.
A l’époque je ne comprenais pas de quoi le titre parlait (en fait c’est une sorte de Ne me quitte pas, un homme amoureux qui supplie sa partenaire sur le départ de lui donner une autre chance), mais il était évident que Meine ne rigolait pas.
En effet une tension très forte émanait de ses mots, quelque chose entre le déchirant et l’insistant qui touchait au-delà du sens.
A partir du deuxième couplet, la partie rythmique rejoint la guitare et la voix, relançant la machine avec un peu plus de puissance.
Puis quand arrive le premier refrain, les guitares saturées font leur apparition, avant de s'éclipser pour le couplet suivant.
Ce cycle se répète jusqu'au dernier refrain, qui explose dans une apothéose qui emporte.
On y voyait deux ados footballeurs se bousculer, se battre, être séparés par leurs équipiers, puis finalement se réconcilier autour d'une bouteille de Fruité (le jus en question).
Scénario banal, mais ce spot est curieusement resté dans ma tête, et la puissance du titre n'y est sans doute pas pour rien.
Sorti en 1984, il fut un immense succès, peut-être le plus grand même, du groupe allemand Scorpions. La légende attribue même à ce slow légendaire un mini baby-boom dans l’Hexagone, comme s’en amuse régulièrement le chanteur du groupe.
Scorpions, qui existe toujours, est un véritable dinosaure.
Né dans les années 70, le groupe commença par un hard rock un peu psychédélique, leur guitariste initial lorgnant vers Jimi Hendrix, avant de partir vers un métal plus classique, et même vers ce que les puristes, dont mes amis de l’époque, appellent avec un peu de mépris du "hard FM".
Ce courant désigne les artistes ayant adopté les codes du métal (cuir, cheveux longs, guitares saturées) mais édulcoré la partie violente, déjantée et subversive qu'on attribue au mouvement, pour aller vers quelque chose de plus pop, de plus "commercial" en pondant notamment des balades plus ou moins sucrées, qui peuvent (et sont parfois spécifiquement faites pour) être appréciés au-delà des fans avertis.
Et les balades, çà a toujours été le point fort de Scorpions, Still Loving you en étant un archétype.
(NDLR : cette classification de l’authenticité, qui s’applique à tous les styles et tous les artistes de toutes les époques, d’Elvis à Snoop Dog, est évidemment une pure vue de l’esprit).
Plus jeune, j’ai beaucoup écouté Scorpions, collectionnant leurs pochettes salaces, souvent censurées partout sauf en France, et testant leurs différents styles et époques avant de me lasser, comme pour beaucoup d’autres artistes.
Certains titres continuent toutefois encore à me plaire, Still Loving You en tête.
Ce morceau est très long et, comme souvent dans les chansons que j'aime, il est construit sur une progression.
Il commence avec une guitare douce et mélancolique qui fait une petite intro préparant l'entrée en scène de la voix de Klaus Meine, reconnaissable à son petit côté nasillard et à ses puissantes envolées.
A l’époque je ne comprenais pas de quoi le titre parlait (en fait c’est une sorte de Ne me quitte pas, un homme amoureux qui supplie sa partenaire sur le départ de lui donner une autre chance), mais il était évident que Meine ne rigolait pas.
En effet une tension très forte émanait de ses mots, quelque chose entre le déchirant et l’insistant qui touchait au-delà du sens.
A partir du deuxième couplet, la partie rythmique rejoint la guitare et la voix, relançant la machine avec un peu plus de puissance.
Puis quand arrive le premier refrain, les guitares saturées font leur apparition, avant de s'éclipser pour le couplet suivant.
Ce cycle se répète jusqu'au dernier refrain, qui explose dans une apothéose qui emporte.
Et c’est sur un mur du son bien métal que le chanteur crie à son aimée et au monde son "Still loving you", lancé comme un cri de défi ou de désespoir.
Ce morceau est terriblement estampillé années 80, avec ce son typique et cette impression qu'il a été enregistré dans une cathédrale.
En ce sens il a vieilli, mais je trouve qu'il s'est bonifié, et l’émotion qui s’en dégage reste pour moi toujours efficace, au-delà de la petite bouffée de nostalgie qui en rajoute une couche.
Précédent : Chanson (14): Pauvre Martin
Suivant : Chanson (16): La Mamma
Ce morceau est terriblement estampillé années 80, avec ce son typique et cette impression qu'il a été enregistré dans une cathédrale.
En ce sens il a vieilli, mais je trouve qu'il s'est bonifié, et l’émotion qui s’en dégage reste pour moi toujours efficace, au-delà de la petite bouffée de nostalgie qui en rajoute une couche.
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